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24/08/13

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Vous trouverez sur Internet d'excellents sites très bien documentés concernant la collection d'Opinel (voir les liens). Ces sites détaillent les différentes gammes et séries spéciales, les modèles commémoratifs, les évolutions de l'Opinel au fil du temps, les marquages particuliers des manches et des lames. Je ne vais donc pas refaire ce qui existe déjà de façon très complète (deux sites sont à conseiller : le Château MicMac d'Ohinel et le site de Frédéric GENTY).
Mon objectif est simplement d'apporter quelques précisions pratiques qui peuvent intéresser les hobbystes ou les collectionneurs. Certains de ces détails sont abordés dans l'historique mais pour ne pas le surcharger les autres sont rassemblés ici. Il ne s'agit que de quelques précisions plutôt orientées sur la réalisation de customs, qui complètent les études plus sérieuses présentées sur les sites indiqués.

 

Un souci constant chez le collectionneur est l'identification de ses pièces. La diversité des modèles produits par la société Opinel étant énorme, il est difficile de savoir de façon sûre si une variante précise a existé (plus de 100 essences de bois ont été utilisées et il y a eu des séries spéciales limitées dans le temps). L'existence de nombreuses contrefaçons de l'Opinel accroît encore plus la difficulté de l'opération (ces modèles ne portent jamais la marque Opinel ou l'une des marques associées). Si vous souhaitez vérifier que le couteau que vous venez d'acquérir est bien un vrai Opinel, vous pouvez contrôler les marquages du Virobloc ou de la bague d'assemblage. Sur les modèles anciens sans virole ou sur ceux dont la virole est sans marquage, il faut regarder la bague d'assemblage qui porte parfois un marquage du style N°8 déposé dans le cas d'une fabrication Opinel (seul le N°2 est simplement marqué N°2, sans autre précision) - Informations pour démonter le Virobloc-. Tous les Opinel récents (depuis au moins 1967) possèdent les marquages du Virobloc et de la bague d'assemblage.
Les marquages de la lame sont parfois insuffisants pour identifier un Opinel à eux seuls. En effet des Opinel ont été commercialisés sous les marques Le Savoyard, Croix de Savoie, Croix et palmes et Cœur de Savoie (ainsi que quelques autres). Sur ces modèles, la bague d'assemblage et le Virobloc, lorsque ce dernier n'est pas sans inscription, possèdent les marquages normaux d'un Opinel (sauf pour les fabrications les plus anciennes et les cas particuliers).

Si vous souhaitez restaurer un Opinel ancien, voici quelques conseils à ce sujet.

Pour les hobbystes qui voudraient réaliser un Opinel custom, il faut signaler qu'il n'est pas possible d'acheter les lames et les bagues d'Opinel au détail (c'est d'ailleurs une question qui revient souvent). Il faut acheter le couteau qui convient à la future réalisation et le démonter pour récupérer la lame et les bagues. Cette opération est rapide et sans difficultés particulières. 
Pour ceux qui préfèrent sculpter le manche d'origine pour éviter la réalisation complexe d'un nouveau manche, il existe les ébauches Opinel. Il s'agit d'un N°8 à lame inox équipé d'un manche massif ébauché pour une sculpture, sans les limitations des manches standard. Il est disponibles en quelques essences (noyer, érable, merisier, buis, olivier...).
Dans ces conditions, il n'y a pas de raison de ne pas se laisser tenter (pas besoin d'outillage spécifique, le manche peut même se sculpter à l'Opinel).

La gamme classique Les effilés Les utilitaires

La gamme classique

Commençons par quelques précisions sur les modèles les plus luxueux, qui constituent une excellente idée de cadeau. Dans ce domaine, beaucoup de gens confondent  la série luxe avec un manche en bubinga (bois brun-rouge originaire du Gabon) et la série palissandre (bois foncé originaire du Honduras). Un tableau présentant les Opinel de prestige sera plus clair que de longs commentaires. Il détaille également les modèles en Bois de rose et en Pointe de corne.

Le palissandre est un bois menacé, son utilisation est donc moins systématique que par le passé, mais reste encore d'actualité. Il est en partie remplacé par le bubinga pour les séries plus courantes, notamment les N°6 et N°8 Luxe et les effilés.
Opinel utilise le palissandre de Rio, le palissandre du Honduras... qui font partie des nombreuses sous-espèces de palissandre.

Les Opinel en pointe de corne, livrés dans un coffret en chêne, sont réalisés par l'artisan Jacques MONGIN. Cet artisan, Meilleur ouvrier de France en 1965, vient de prendre sa retraite et de céder son entreprise artisanale à son gendre Daniel MARGAUX qui assure la direction de l'atelier depuis 2001.

Les modèles de la série Fun Line possèdent une particularité : ils possèdent une lame inox de forme classique dont le talon ressemble à celui des effilés. Ce talon se remarque en observant le couteau fermé sans démontage (Virobloc non verrouillé). La série Fun Line a été définitivement abandonnée par Opinel. 
Ce ne sont pas les seuls modèles à utiliser des lames avec ce talon particulier. Ce détail a également été constaté sur certains Opinel numérotés (France 98, 100 ans de cinéma...) et même sur des N°8 inox à manche hêtre.

Les viroles des N°9-10-12 possèdent un renfort embouti sur le dessus, attenant au bourrelet. Cette particularité est relativement récente, sans qu'il soit possible de la dater précisément (on peut la situer dans les années 80). Ce renfort se retrouve sur les viroles des effilés 15 cm (qui sont des viroles de N°9, alors que les 3 autres tailles d'effilés utilisent la virole du N°8 -ou du N°7 pour le 8 cm- donc sans cette particularité). L'effilé 8 cm utilisait à l'origine les bagues du N°8, c'est probablement depuis 2000 qu'il utilise les bagues du N°7. Pour permettre cette évolution, le talon de la lame a dû être modifié (il possède la forme classique).

Reconnaissance des viroles d'Opinel
Des Opinel de la gamme classique avec lame en acier au carbone. De gauche à droite, un N°5 toujours sans virole, un N°8 et un N°10. A partir du N°9, la virole comporte un bosselage sur le dos (indiqué par la flèche sur le N°10).

Les modèles miniatures N°2 à 5 ont un manche qui dépasse nettement de la bague d'assemblage car il n'y a pas de Virobloc dans ces tailles. Sur les N° 6 à 12, le manche se raccorde harmonieusement avec le Virobloc. Cette particularité peut être atténuée sur les customs miniatures de votre production. Vous pouvez réduire progressivement le diamètre du manche à l'approche de la bague d'assemblage, pour rendre le couteau plus esthétique.

Le profil et les cotes des manches des Opinel classiques ont légèrement évolué selon les époques. Les variations sont mineures, mais peuvent être perceptibles à l'œil sur des modèles assez anciens. Même sur des modèles actuels, il est possible de constater de petites différences d'un exemplaire à l'autre, malgré la mécanisation de la fabrication.

Comparaison de deux manches de N°4 avec lame en acier au carbone
Comparaison de deux N°4 avec lame en acier au carbone fabriqués en 2004. Le manche de celui de droite ne se raccorde pas de façon aussi esthétique à la bague d'assemblage que l'autre. Cette différence reste exceptionnelle actuellement.

Tous les modèles avec lame inox achetés récemment (depuis 2004) ont un marquage supplémentaire frappé sur le talon de la lame (S3). Il ne se révèle qu'au démontage du couteau. Je l'ai pour l'instant découvert sur des N°2, N°4, N°6, N°7, N°8 et N°12 et effilés 8, 10, 12 et 15 cm, mais tous les modèles classiques inox et tous les effilés sont concernés). On peut remarquer que la nouvelle ligne tradition inox (2006) voit la disparition de ce marquage inconnu du N°2 au N°12 (qui est resté présent sur les effilés pratiquement jusqu'à l'abandon de la gravure laser des lames en octobre 2006. On notera simplement que les tout derniers effilés gravés au laser ne portaient plus ce marquage).

Il n'existe pas de marquage équivalent sur les modèles en acier au carbone.

Si vous avez des précisions sur ces marquages, elles seront bienvenues.

Détail du marquage du talon sur les lames en inox
Détail du talon d'un N°8, N°7 et effilé 10 cm récents (de haut en bas). On découvre le marquage S3 sur la face sans inscription de la lame. On remarquera que ce marquage est parfois à l'envers, et qu'il est frappé selon un angle variable d'un exemplaire à l'autre. Sa signification reste mystérieuse. On notera également que l'extrémité du talon des lames inox classiques comporte un plat, contrairement aux lames en acier au carbone.
Le marquage S3 n'est plus présent sur les lames tradition inox apparues en 2006 (ni sur celles de la nouvelle gamme jardin).

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Les effilés

Tous les effilés possèdent une virole sans aucun marquage (les tout premiers effilés utilisaient les viroles de la gamme classique avec marquage du numéro + Virobloc bréveté. Ensuite les viroles sont sans aucun marquage sur tous les effilés). On doit donc trouver des effilés avec le premier type de gravure de lame et une virole sans inscription (vous pouvez me communiquer vos découvertes dans ce domaine pour compléter cette page). 
Un effilé avec un Virobloc possédant les marquages classiques - sans le blocage de lame fermée, apparu bien plus tard - est une pièce intéressante pour un collectionneur, mais je ne connais toujours pas avec précision l'année de début de commercialisation des effilés (vers 1986).
Les modèles effilés de la série Bois de France, comme les modèles spéciaux, possèdent une virole qui est bronzée. Cette virole bronzée sans marquage équipe également certains modèles spéciaux de la gamme classique (notamment la série Fun Line) et commémoratifs (numérotés). La nuance du bronzage est variable.

Reconnaissance de la virole du N°9 (sur les effilés 15 cm)
Deux effilés équipés de viroles spécifiques nickelées sans inscription. Un modèle 8 cm (à gauche) et un 15 cm, le seul de la gamme a utiliser les bagues du N°9 classique (l'effilé 8 cm utilise les bagues du N°7, les modèles 10 et 12 cm utilisent les bagues du N°8).

Les effilés les plus courants possèdent un manche en bubinga. Les qualités esthétiques de ce bois dur de couleur brun-rouge ont évolué au fil du temps. Voici un aperçu de l'apparence des manches selon les périodes de fabrication (il s'agit d'une tendance, le bois étant un matériau naturel, son aspect peut varier d'un exemplaire à l'autre) :

L'évolution des qualités esthétiques du bubinga du manche des effilés
L'évolution esthétique du bubinga utilisé pour les manches des effilés. De haut en bas, un modèle 8 cm de la première génération (reconnaissable à sa virole avec marquages), au superbe veinage, un autre 8 cm de 1998 avec un bois très correct, un 15 cm de 2001 avec un bois uni sans aucun motif. Tout en bas, un 12 cm de 2005, le bois est terne, sans la teinte brun-rouge caractéristique. Même si les qualités mécaniques du bois n'ont pas changé, on comprend pourquoi certains fournisseurs de matériaux pour manches retirent le bubinga de leur catalogue. On peut constater également que la teinte du vernis semble avoir changé (il apparaît incolore sur le dernier modèle avec le logo imprimé). Ces constatations ne concernent que les qualités esthétiques du bubinga disponible en France. La rigueur dans la fabrication des effilés a toujours été constante.

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Les utilitaires

La serpette LC8 est un outil bien connu. Sa lame correspond à celle d'un couteau d'électricien (mais elle permet d'autres usages). Lorsqu'on s'y intéresse de plus près, ce modèle suscite quelques interrogations et remarques par rapport aux Opinel classiques.

La serpette Opinel LC8
L'Opinel LC8 ressemble parfaitement aux couteaux de la gamme classique. Il cache pourtant des différences par rapport aux Opinel habituels. Les voici en détail : 

Détail du collet du LC8Détail du Virobloc du LC8
Deux remarques importantes à propos du collet et des bagues. Tout d'abord, le sciage du collet n'est pas complet à son extrémité et surtout le LC8 possède un Virobloc sans encoche pour le blocage de lame fermée.

La serpette LC10, à la courbure plus prononcée, utilise comme son nom le laisse entendre un Virobloc de N°10, également sans encoche pour le blocage de lame fermée. Par contre le collet est entièrement scié. Les nouvelles serpettes inox qui remplacent les modèles au carbone ont apporté quelques modifications à ce sujet. La LC8 dispose désormais d'un Virobloc double sécurité, alors que la LC10 possède un Virobloc sans encoche. Cette évolution semble due au changement de profil des manches.

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