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Mise à jour :
| Vous trouverez sur Internet d'excellents sites très bien documentés
concernant la collection d'Opinel (voir les liens). Ces
sites détaillent les différentes gammes et séries spéciales, les modèles
commémoratifs, les évolutions
de l'Opinel au fil du temps, les marquages particuliers des manches et des
lames. Je ne vais donc pas refaire ce qui existe déjà de façon très
complète (deux sites sont à
conseiller : le Château MicMac
d'Ohinel et le site de Frédéric
GENTY).
Un souci constant chez le collectionneur est l'identification de ses pièces.
La diversité des modèles produits par la société Opinel étant énorme, il est difficile de savoir
de façon sûre si une variante précise a existé (plus de 100 essences de bois ont été
utilisées et il y a eu des séries spéciales limitées dans le temps).
L'existence de nombreuses contrefaçons de l'Opinel accroît encore plus la
difficulté de l'opération (ces modèles ne portent jamais la marque Opinel ou
l'une des marques associées). Si vous
souhaitez vérifier que le couteau que vous venez d'acquérir est bien un vrai
Opinel, vous pouvez contrôler les marquages du Virobloc ou de la bague
d'assemblage. Sur les modèles anciens sans virole ou sur ceux dont la virole
est sans marquage, il faut regarder la bague d'assemblage qui porte parfois un
marquage du style N°8 déposé dans le cas d'une fabrication
Opinel (seul le N°2 est simplement marqué N°2, sans autre précision)
- Informations pour démonter le Virobloc-. Tous les
Opinel récents (depuis au moins 1967) possèdent les marquages du Virobloc et
de la bague d'assemblage. Si vous souhaitez restaurer un Opinel ancien, voici quelques conseils à ce sujet. Pour les hobbystes qui voudraient réaliser un Opinel custom, il faut
signaler qu'il n'est pas possible d'acheter les lames et les bagues d'Opinel au
détail (c'est d'ailleurs une question qui revient souvent). Il faut acheter le
couteau qui convient à la future réalisation et le démonter
pour récupérer la lame et les bagues. Cette opération est rapide et sans
difficultés particulières. La gamme classiqueCommençons par quelques précisions sur les modèles les plus luxueux, qui constituent une excellente idée de cadeau. Dans ce domaine, beaucoup de gens confondent la série luxe avec un manche en bubinga (bois brun-rouge originaire du Gabon) et la série palissandre (bois foncé originaire du Honduras). Un tableau présentant les Opinel de prestige sera plus clair que de longs commentaires. Il détaille également les modèles en Bois de rose et en Pointe de corne.
Le palissandre est un bois menacé, son utilisation est donc moins systématique
que par le passé, mais reste encore d'actualité. Il est en partie remplacé
par le bubinga pour les séries plus courantes, notamment les N°6 et N°8 Luxe
et les effilés. Les Opinel en pointe de corne, livrés dans un coffret en chêne, sont réalisés par l'artisan Jacques MONGIN. Cet artisan, Meilleur ouvrier de France en 1965, vient de prendre sa retraite et de céder son entreprise artisanale à son gendre Daniel MARGAUX qui assure la direction de l'atelier depuis 2001. Les modèles de la série Fun Line possèdent une particularité : ils
possèdent une lame inox de forme classique dont le talon ressemble à celui des
effilés. Ce talon se remarque en
observant le couteau fermé sans démontage (Virobloc non verrouillé). La série Fun Line a été
définitivement abandonnée par Opinel. Les viroles des N°9-10-12 possèdent un renfort embouti sur le dessus, attenant au bourrelet. Cette particularité est relativement récente, sans qu'il soit possible de la dater précisément (on peut la situer dans les années 80). Ce renfort se retrouve sur les viroles des effilés 15 cm (qui sont des viroles de N°9, alors que les 3 autres tailles d'effilés utilisent la virole du N°8 -ou du N°7 pour le 8 cm- donc sans cette particularité). L'effilé 8 cm utilisait à l'origine les bagues du N°8, c'est probablement depuis 2000 qu'il utilise les bagues du N°7. Pour permettre cette évolution, le talon de la lame a dû être modifié (il possède la forme classique).
Les modèles miniatures N°2 à 5 ont un manche qui dépasse nettement de la bague d'assemblage car il n'y a pas de Virobloc dans ces tailles. Sur les N° 6 à 12, le manche se raccorde harmonieusement avec le Virobloc. Cette particularité peut être atténuée sur les customs miniatures de votre production. Vous pouvez réduire progressivement le diamètre du manche à l'approche de la bague d'assemblage, pour rendre le couteau plus esthétique. Le profil et les cotes des manches des Opinel classiques ont légèrement évolué selon les époques. Les variations sont mineures, mais peuvent être perceptibles à l'œil sur des modèles assez anciens. Même sur des modèles actuels, il est possible de constater de petites différences d'un exemplaire à l'autre, malgré la mécanisation de la fabrication.
Tous les modèles avec lame inox achetés récemment (depuis 2004) ont un marquage supplémentaire frappé sur le talon de la lame (S3). Il ne se révèle qu'au démontage du couteau. Je l'ai pour l'instant découvert sur des N°2, N°4, N°6, N°7, N°8 et N°12 et effilés 8, 10, 12 et 15 cm, mais tous les modèles classiques inox et tous les effilés sont concernés). On peut remarquer que la nouvelle ligne tradition inox (2006) voit la disparition de ce marquage inconnu du N°2 au N°12 (qui est resté présent sur les effilés pratiquement jusqu'à l'abandon de la gravure laser des lames en octobre 2006. On notera simplement que les tout derniers effilés gravés au laser ne portaient plus ce marquage). Il n'existe pas de marquage équivalent sur les modèles en acier au carbone. Si vous avez des précisions sur ces marquages, elles seront bienvenues.
Les effilésTous les effilés possèdent une virole sans aucun marquage (les tout premiers effilés utilisaient les viroles de la gamme classique avec marquage du numéro + Virobloc bréveté. Ensuite les viroles sont sans aucun marquage sur tous les effilés). On doit donc trouver des effilés avec le premier type de gravure de lame et une virole sans inscription (vous pouvez me communiquer vos découvertes dans ce domaine pour compléter cette page).Un effilé avec un Virobloc possédant les marquages classiques - sans le blocage de lame fermée, apparu bien plus tard - est une pièce intéressante pour un collectionneur, mais je ne connais toujours pas avec précision l'année de début de commercialisation des effilés (vers 1986). Les modèles effilés de la série Bois de France, comme les modèles spéciaux, possèdent une virole qui est bronzée. Cette virole bronzée sans marquage équipe également certains modèles spéciaux de la gamme classique (notamment la série Fun Line) et commémoratifs (numérotés). La nuance du bronzage est variable.
Les effilés les plus courants possèdent un manche en bubinga. Les qualités esthétiques de ce bois dur de couleur brun-rouge ont évolué au fil du temps. Voici un aperçu de l'apparence des manches selon les périodes de fabrication (il s'agit d'une tendance, le bois étant un matériau naturel, son aspect peut varier d'un exemplaire à l'autre) :
Les utilitairesLa serpette LC8 est un outil bien connu. Sa lame correspond à celle d'un couteau d'électricien (mais elle permet d'autres usages). Lorsqu'on s'y intéresse de plus près, ce modèle suscite quelques interrogations et remarques par rapport aux Opinel classiques.
La serpette LC10, à la courbure plus prononcée, utilise comme son nom le laisse entendre un Virobloc de N°10, également sans encoche pour le blocage de lame fermée. Par contre le collet est entièrement scié. Les nouvelles serpettes inox qui remplacent les modèles au carbone ont apporté quelques modifications à ce sujet. La LC8 dispose désormais d'un Virobloc double sécurité, alors que la LC10 possède un Virobloc sans encoche. Cette évolution semble due au changement de profil des manches. |