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Le démontageLa procédure est la même, quel que soit le modèle (standard ou effilé). Il suffit d'un minimum d'outillage pour démonter un Opinel : pince à circlips extérieurs, touret à meuler (ou Dremel + disque à tronçonner), chasse-goupilles, marteau.
A l'aide de la pince à circlips, crocheter le Virobloc ® au niveau du bourrelet et l'ouvrir en serrant les manches de la pince. Enlever le Virobloc ® par l'avant. Il faut que son ouverture lui permette juste de passer le rivet de la lame, sans forcer plus, ce qui réduirait son élasticité.
Meuler le rivet du côté de la tête, sans endommager la bague métallique. Une tentative de meuler le rivet à son extrémité compliquerait le démontage, car de ce côté le rivet est maté et souvent tordu. Prendre un chasse-goupille adapté au diamètre du rivet en fonction du numéro du couteau. Chasser le rivet à l'aide de petits coups de marteau du côté précédemment meulé. Retirer délicatement la lame, puis la bague d'assemblage. Le manche n'a plus d'utilité, car le couteau sera remonté avec un manche réalisé sur mesure. Il peut cependant être conservé pour s'exercer à la sculpture sur un "vrai manche". De plus, ses cotes seront précieuses pour la réalisation du nouveau manche. Pour les N°2 à 5 qui ne possèdent jamais de Virobloc, le démontage se limite à l'extraction du rivet et à la récupération des pièces.
La bague d'assemblage présente souvent des bavures à l'intérieur, au niveau du perçage de l'axe de la lame. Il faut les enlever à l'aide d'une petite meule cylindrique montée sur le Dremel, en prenant soin de ne pas toucher d'autres parties de la bague (les zones meulées sont une source potentielle de corrosion, sauf pour les bagues récentes qui sont en inox). La bague peut maintenant être montée sur votre futur manche sans l'endommager. Ceci est particulièrement important pour les manches en bois de cervidés ou en corne, où la bague est montée régulièrement pour contrôler la réalisation du collet.
Le remontagePour l'assemblage du custom terminé, on procèdera en ordre inverse. Il est recommandé de réaliser des essais de fonctionnement sans river l'axe, de manière à pouvoir rectifier toute anomalie. Le rivet ne sera bien entendu pas réutilisé, mais remplacé par une pointe en acier doux, et surtout pas trempé, de diamètre adapté (2 mm pour les N°2 à 5; 2,8 mm pour les N°6 à N°9 et 3,0 mm pour les N°10 et 12). Si la tête de la pointe utilisée n'est pas bombée, elle pourra être retravaillée à la meule, puis poncée et polie. Une pointe en laiton peut parfaitement convenir pour les petits modèles (N°2 à 5). La pointe devra dépasser de la bague d'assemblage de 0,5 à 1 mm environ. Elle sera ensuite rivée à coups de marteau assez légers. Respectez le sens de montage du rivet, c'est à dire la tête du côté du marquage de la lame et de la bague d'assemblage. Le remontage sera terminé en reposant la virole de blocage à l'aide de la pince à circlips. Les problèmes de fonctionnementMalgré la grande simplicité et l'efficacité de son mécanisme, l'Opinel peut présenter deux problèmes principaux :
Concernant les lames qui s'ouvrent seules, la double sécurité est prévue
pour éviter tout risque de blessure. Il ne faut pas hésiter à l'utiliser
avant d'avoir réglé le problème. Même si c'est difficilement perceptible par l'utilisateur, la société Opinel a fait le nécessaire pour minimiser ces problèmes. La plupart font désormais partie du passé. Comme il peut arriver d'utiliser comme base de travail un Opinel plus ou moins ancien, voici quelques conseils pour y remédier : Pour les problèmes liés au Virobloc ®, il suffit de le déposer comme décrit pour le démontage du couteau. La situation a évolué depuis 2006. Les Viroblocs sont désormais en acier inox (trempé). Ils sont totalement résistants à l'oxydation mais sont également très cassants, il n'est plus question de les ouvrir ou les resserrer. En cas de problème (Virobloc trop souple ou au contraire qui coince) il est préférable d'en essayer un autre. En général il suffit de quelques essais pour trouver celui qui convient. L'inconvénient c'est qu'il faut avoir quelques Opinel d'avance. Pour les versions plus anciennes en acier nickelé, il suffit de le resserrer à la main ou de l'ouvrir légèrement avec la pince à circlips. Un bon nettoyage (ou un léger brossage en cas d'oxydation) peut également s'imposer selon l'état du couteau. Pour finir une légère lubrification avec de l'huile de vaseline assure un fonctionnement doux. Il faut absolument éviter toute autre huile (l'huile de vaseline est neutre et n'endommagera pas le manche qu'il soit en bois ou autre matériau naturel ou synthétique. Par contre, elle risque de tacher les matériaux. L'huile en excès doit rapidement être essuyée). Si le problème concerne le fonctionnement de la lame, il faut également déposer la virole. Pour une lame trop dure à ouvrir, une goutte d'huile de vaseline au niveau de l'articulation devrait régler le problème (aucun risque pour le manche avec l'huile de vaseline, mais attention aux taches en cas d'excès). Dans le cas d'une lame trop libre, il faut placer la bague sur l'enclume, tête du rivet contre l'enclume, et frapper au marteau l'extrémité du rivet en contrôlant régulièrement le résultat obtenu. Il sera difficile de revenir en arrière si la frappe a été trop forte. Terminer avec une goutte d'huile de vaseline au niveau de l'articulation si nécessaire. Attention : le manche ne doit pas porter sur l'enclume, lors de la frappe au risque de le détériorer. Dernier cas, sur certains modèles, le talon de la lame
bute sur la bague d'assemblage, la lame ouverte ne se trouve donc pas dans l'axe
du manche. Ce problème peut se résoudre en donnant quelques coups de lime sur
le talon de la lame. Il faut être très prudent car l'opération est
irréversible et une lame qui relève est encore pire. Il faut se contenter
d'enlever du métal par dixième de millimètre et faire des essais successifs.
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