Trucs et astuces
Historique Démontage Idées de réalisations Réalisations Trucs et astuces L'Opinel et moi

 

Accueil
Remonter

 

 

Lire l'avertissement

Plan du site

Livre d'Or

Contact

Mise à jour :
24/08/13

Copyright

 

 

La réalisation d'un manche pour un Opinel custom n'est pas sans difficultés. En plus des petits problèmes de fonctionnement sans gravité que le mécanisme de l'Opinel peut présenter une fois le couteau terminé, on peut rencontrer des problèmes au cours de la réalisation du manche ou lors du montage final. 

Vous pouvez sélectionner ci-dessous le problème qui vous concerne pour accéder à des conseils pour y remédier. Si vous avez réussi a résoudre certains problèmes qui ne sont pas traités, ou si vous avez d'autres solutions à proposer pour l'un des problèmes ci-dessous, vous pouvez me contacter pour faire partager votre expérience aux visiteurs concernés par les mêmes difficultés. 

La réalisation du collet du manche pose problème Le manche en bois tourné s'est rétracté
Le collet du manche s'est rétracté ou est mal ajusté L'onglet de la lame n'est plus accessible
La réalisation du logement de la lame pose problème Le matériau du futur manche est tordu
La lame ne peut être bloquée en position fermée Réaliser un effilé
Les petits modèles N°2 à 5 : Comment faire ? La lame "pique"
Finir un manche en matériau poreux Réaliser un N°9-10-12
Percer le collet du manche

Vous avez un autre problème ?

 

La réalisation du collet du manche pose problème

Le collet, c'est à dire la partie du manche qui reçoit la bague d'assemblage recouverte par la virole, doit être réalisé avec soin. Le tournage d'un carrelet de bois ne pose aucun problème particulier, il suffit de contrôler régulièrement les côtes obtenues pour atteindre une bonne précision. Il en est tout autrement avec les matériaux comme la corne et les bois de cervidés. Dans ce cas, le collet doit être réalisé à la ponceuse à disque en prenant appui sur la table. C'est un travail délicat qui nécessite une certaine habitude, il vaut mieux s'exercer sur des matériaux de faible valeur (chutes ou pièces présentant des défauts d'aspect). C'est une opération essentielle pour que le résultat final soit une réussite. Il faut veiller à ce que le collet soit bien dans l'axe du manche pour que la lame rentre dans son logement sans forcer ni coincer, qu'il soit parfaitement rond pour éviter les jours sous la bague d'assemblage qui révèleraient un travail approximatif. Un défaut courant est de trop enlever de matière à la base en cherchant à gagner du temps. L'ajustage de la bague d'assemblage doit se faire avec soin en prenant le temps de repérer les points qui gênent et en les rectifiant avec précision. Vouloir aller trop vite nuit toujours à la qualité de l'assemblage. Plus de détails sur la réalisation du collet pour un manche en matériau d'origine animale ici.

Retour en haut de page

Le collet du manche s'est rétracté ou est mal ajusté

Il peut arriver que sur un manche en bois ou en corne, on constate un retrait important après la réalisation du collet. Le bois de cerf est également concerné par ce problème, puisque le canal médullaire peut sécher progressivement avec le temps ou plus brutalement lors d'une forte exposition au soleil.
La bague d'assemblage flotte et le manche semble irrémédiablement perdu. Ce problème peut aussi provenir d'un enlèvement de matière trop important lors du travail, quel que soit le matériau. 
Si le défaut n'est pas trop important, on peut récupérer le manche en utilisant de la colle époxy 2 composants, pour combler le vide sous la bague lors du montage final. Après séchage, la colle époxy possède une grande résistance, elle est utilisée pour sceller des assemblages métalliques. Cette technique est très intéressante pour les petits modèles dont la réalisation est délicate. Elle permet un assemblage sans jeu, en augmentant la solidité du manche, à l'endroit qui supporte tous les efforts lors de l'utilisation du couteau. Elle ne remplace pas un travail précis mais permet de rattraper les petites imperfections. Un modèle collé à l'époxy est rendu partiellement insensible aux variations des matériaux naturels.
Si le défaut est très limité (2 à 3 dixièmes de mm maximum), on peut réaliser un sciage du collet légèrement plus fin que la lame. Au montage, le talon de la lame écartera le collet et lui permettra de trouver sa place sans collage.

Retour en haut de page

La réalisation du logement de la lame pose problème

Une autre opération délicate tout aussi importante que la précédente. La zone la plus importante se situe au niveau du collet. A cet endroit, la fente doit avoir une largeur correspondant à l'épaisseur du talon de la lame moins un dixième de millimètre environ pour éviter tout jeu. Le respect de cette condition assure un fonctionnement normal du couteau. La fente doit se poursuivre dans le prolongement du collet sur toute la longueur de la lame. Sa largeur est ici moins importante, mais le logement de lame doit être parfaitement régulier et rectiligne, tant pour l'esthétique que pour le fonctionnement. Il est recommandé de s'exercer avec des matériaux de faible valeur.
Pour le cas de la corne, du bois de cervidés, dent de phacochère, ivoire, il est possible de modifier une machine pour pouvoir monter le disque d'épaisseur 1,0 ou 1,6 mm en position verticale, ce qui améliore la précision. Un montage dans le mandrin de la perceuse à colonne (montage disque horizontal) ne favorise pas un bon alignement vertical du logement de la lame. Chacun choisira la solution qui lui convient le mieux, en fonction de ses habitudes de travail. Pour les manches en bois tourné, le disque scie de 50 mm peut être utilisé directement dans le mandrin de la perceuse à colonne (montage lame horizontale) à condition de laisser le côté opposé au collet non tourné. Le plat servira d'appui sur la table de la perceuse pour un travail précis. La plupart des perceuses tournant uniquement à droite, il faut tenir compte de ce sens de rotation pour positionner l'ébauche de manière à éviter les risques de cassure et d'éclats au niveau du collet.

Dans tous les cas, cette opération est la plus dangereuse parmi celles qui sont nécessaires à la réalisation du manche. Il convient de respecter strictement les consignes de sécurité fournies avec les machines utilisées.

Respecter la largeur de la fente au niveau du collet est essentiel. Pour le reste, c'est moins important.
Ce N°8 Fun Line avec manche en ABS argenté camouflé illustre bien l'importance de la largeur de la fente au niveau du collet. Elle est ici tout à fait normale pour un N°8. Par contre, le reste du logement de la lame est très large, ce qui ne gêne en rien le fonctionnement, mais ne manque pas de surprendre l'amateur d'Opinel. C'est peut-être une contrainte liée au moulage du manche ?

Retour en haut de page

La lame ne peut être bloquée en position fermée

Ce problème peut se poser avec la nouvelle virole pour le verrouillage de la lame fermée, lorsque le manche réalisé en bois de cerf, dent de phacochère ou autre matériau fortement courbé ne permet pas à la lame refermée de se trouver dans l'axe de la virole.

Important : Si vous constatez ce problème alors que le manche présente une courbure peu prononcée, vérifiez si vous avez suffisamment creusé le logement de la lame. Un logement plus profond peut permettre à la lame de trouver sa place naturellement et le blocage fonctionnera normalement.

Si le problème provient bien de la courbure du manche il n'a pas de véritable solution, la forme du matériau étant ce qu'elle est.  La seule chose à faire est de remplacer la virole avec l'encoche par une ancienne virole si on en possède encore une et tout rentre dans l'ordre. Dans le cas contraire, un examen approfondi du couteau révèlera cette anomalie de fonctionnement sans gravité. De toute façon un tel modèle est plus esthétique que fonctionnel à cause de sa prise en main particulière.

Ce N°7 avec un manche en cerf très courbé a nécessité le remplacement de la virole par une ancienne. Il fonctionne normalement et cette particularité ne se remarque plus.

Le remplacement de la nouvelle virole par une ancienne.
Deux N°7 en bois de cerf. A gauche, un modèle avec un manche relativement droit. La virole assure parfaitement le blocage de la lame en position fermée. A droite, un autre avec un manche très courbé ne permettait pas de bloquer la lame à cause de la courbure prononcée du manche. Le remplacement de la nouvelle virole par une ancienne sans l'encoche a permis de masquer ce petit problème de fonctionnement dû au matériau.

Il est important, comme on l'a vu, de sélectionner soigneusement les matériaux à employer et de présenter la lame en position ouverte et fermée sur le futur manche avant de commencer à réaliser l'ébauche. On peut éviter de cette manière des heures perdues à cause d'un mauvais choix.
Les anciennes viroles sans l'encoche pour le blocage de la lame fermée ne sont plus produites par Opinel depuis 1998/1999. On ne trouve plus d'Opinel équipés de cette virole même chez les petits détaillants. Les coutelleries ont épuisé les stocks d'anciens modèles depuis bien longtemps. C'est pour cette raison que je vous recommande de conserver précieusement ces viroles pour vos prochaines réalisations en bois de cerf. Si vous meulez l'encoche supplémentaire pour les "moderniser", elles seront irrémédiablement perdues pour cet usage. Je viens de découvrir que la serpette LC8 actuelle (achetée en 2005) possède une virole de N°8 sans l'encoche. L'autre serpette LC10 possède le même type de virole en N°10.
Un échange de virole entre votre custom au manche trop courbé et la serpette et tout rentre dans l'ordre. En plus cet achat ne servira pas qu'à la récupération de la virole, puisque les serpettes sont des outils très pratiques (couteau d'électricien pour le LC8 et travaux de bricolage ou de jardinage pour le LC10).

Retour en haut de page

Les petits modèles N°2 à 5 : Comment faire ?

Ces modèles sont des versions miniatures semblables en tout point aux modèles plus courants (N° 6 à 12). Une seule différence : ils ne possèdent jamais de virole de blocage, mais ils existent avec lame carbone ou inox.
Concrètement la réalisation d'un tel modèle est identique à celle d'un N°8 par exemple, bien que plus délicate. L'avantage est de pouvoir utiliser des chutes de matériaux récupérées. Que le manche soit en corne, en bois de cervidés ou en bois, le logement de la lame doit être réalisé avec un disque à tronçonner miniature monté sur le Dremel ® en vérifiant que le disque soit légèrement moins épais que le talon de la lame. Même pour un N°2, on peut utiliser des disques de 0,8 mm d'épaisseur. Il est conseillé d'éviter ceux de 0,6 mm d'épaisseur, trop fragiles pour cet usage.
La vitesse élevée du Dremel a tendance à brûler les différents matériaux et à ramollir la corne. Pour éviter ces inconvénients, on peut monter le porte-disque miniature dans le mandrin de la perceuse à colonne. La vitesse réduite (2000 tr/mn par exemple) assure un travail plus propre, bien que plus long. Il faut éviter de compenser la faible vitesse par une pression plus forte, au risque de casser le disque abrasif ou la vis de fixation du porte-disque. Dans tous les cas, la réalisation d'un manche custom miniature nécessite au moins 5 à 6 disques (peut être moins pour un N°2 ou N°3 en bois de cervidés, l'os qui constitue ce matériau étant plus facile à travailler que le bois ou la corne qui ont tendance a encrasser les abrasifs).
Étant donné la petite taille du collet, il peut arriver que sa réalisation soit moins précise qu'un modèle courant, on peut utiliser cette astuce pour obtenir un assemblage solide sans jeu.

Retour en haut de page

Finir un manche en matériau poreux

Un manche réalisé en os ou en bois de cerf, présente au centre une zone poreuse, le canal médullaire, lorsqu'il est coupé. Laisser cette partie du manche telle qu'elle n'est pas très esthétique et donne au couteau un aspect non terminé. Une solution intéressante est de rajouter un pommeau dans un matériau différent (bois précieux, corne, ivoire). Cette pièce rapportée doit comporter une cheville (environ 10 mm de diamètre) réalisée dans la masse qui sera collée dans un logement percé dans le manche (5 à 10 mm de profondeur suffisent). Plus de détails en images ici.

Retour en haut de page

Le manche en bois tourné s'est rétracté

Lors de l'utilisation de bois vert pour réaliser un manche, on constate un retrait important et l'apparition de fentes au séchage. Ces phénomènes sont plus marqués avec certains bois qu'avec d'autres. Il est préférable d'éviter les bois qui ne sont pas secs, ainsi que ceux qui subissent un retrait important. Si vous êtes tenté d'employer du bois vert, il est possible d'utiliser une technique propre aux tourneurs d'art sur bois. Lorsque le manche a été tourné, il faut le faire sécher au four micro-ondes pour faire évaporer rapidement l'eau qu'il contient. La durée et la puissance de chauffe seront déterminées par des contrôles réguliers pour éviter les brûlures du bois. Le manche peut maintenant être enduit d'huile de lin (ou de tout autre produit de finition) pour le protéger et éviter les déformations. 

Retour en haut de page

L'onglet de la lame n'est plus accessible

Selon la courbure du manche en corne, bois de cervidés, os ou selon le volume d'un manche en bois sculpté, il peut arriver que l'onglet qui sert à ouvrir la lame soit complètement noyé dans le manche. La lame est alors difficile à ouvrir. On peut remédier à cela en réalisant une encoche sur le côté correspondant du manche, en utilisant des manchons abrasifs fins montés sur le Dremel. Ce travail nécessite un ponçage au papier verre fin, puis un polissage au feutre cylindrique enduit de pâte à polir. On peut maintenant utiliser l'ongle du pouce pour ouvrir normalement le couteau. Un exemple en images sur un N°8 en bois de cerf.

Retour en haut de page

Le matériau du futur manche est tordu

Il peut arriver que les matériaux qui sont laissés à l'état brut, comme les bois de cervidés, soient tordus (indépendamment de la courbure naturelle du matériau). Les matériaux qui sont réellement inutilisables doivent être rejetés, mais cette forme particulière peut avoir un intérêt esthétique. Dans ce cas, il faut réaliser un collet et un logement de la lame parfaitement droits, sans chercher à les centrer, ce qui conduirait à avoir un logement de la lame également tordu.
Ce problème ne se pose pas pour des matériaux comme la corne ou l'ivoire qui seront façonnés. Dans ce cas, il suffit de s'assurer que la forme du matériau permet d'obtenir le volume nécessaire pour réaliser le manche souhaité.

Retour en haut de page

Réaliser un effilé

A priori, un effilé possède exactement le même système qu'un Opinel classique. La seule différence importante se situe au niveau de l'épaisseur de la lame, qui est inférieure à celle des modèles classiques. Pour réussir parfaitement un effilé, il est préférable de réaliser le logement de la lame au disque à tronçonner 115x1,0 mm en premier passage. A l'exception du collet qui sera rectifié avec ce même disque, le reste du logement de la lame sera élargi au disque abrasif de 1,6 mm pour les matériaux d'origine animale. La jonction entre ces deux parties peut se finir au Dremel avec un disque à tronçonner fin.
Si on ne prend pas cette précaution et qu'on réalise tout le sciage au disque abrasif de 1,6 mm, la lame aura du jeu au niveau du collet. Si c'est le cas, on pourra utiliser des rondelles en Téflon, comme sur certains pliants, pour corriger ce problème.
Les effilés 8 cm ne posent pas de problème particulier, mais les modèles 10, 12 et 15 cm nécessitent une grande précision dans la réalisation du collet et du logement de la lame. Si ces parties du manche manquent de précision, la lame risque de forcer dans son logement. Plus la lame est longue, plus une éventuelle imprécision est amplifiée et la lame risque de coincer à son extrémité lors de la fermeture.

Retour en haut de page

La lame "pique"

Il peut arriver que la lame du custom que vous venez de réaliser "pique", c'est à dire que sa pointe dépasse du manche en position fermée. Il faut corriger ce problème qui peut se révéler dangereux à l'usage. Pour cela, il faut repérer avec soin la zone ou la lame touche le fond de son logement. Cet endroit précis devra être creusé un peu plus. Il faut veiller à ne pas allonger le logement de la lame et à ne pas transpercer le manche. L'utilisation du Dremel peut s'imposer selon le cas (en particulier selon la forme ou la courbure du manche) pour les petites retouches.

Retour en haut de page

Réaliser un N°9-10-12

Ces modèles sont semblables à ceux de taille plus courante. La difficulté supplémentaire se situe au niveau de la réalisation du logement pour la lame qui devra être plus large que pour un N°8 par exemple. Les outils à notre disposition ne permettent pas de réaliser en une seule passe un logement de lame assez large. On peut réaliser plusieurs passages, en prenant soin de réaliser un travail régulier (logement bien droit aux flancs parallèles), sans dépasser la cote maximale au niveau du collet. Ce travail est délicat, car il est réalisé à la volée, sans appui pour les matériaux d'origine animale.
A partir du N°10, on peut tenter d'utiliser en deuxième passage un disque à tronçonner de 2,5 mm d'épaisseur. Ces disques de meuleuse disponibles en 115 et 125 mm sont plus difficiles à trouver que les classiques 3,2 mm, mais ils peuvent rendre de précieux services dans ce cas. Il faut toutefois contrôler l'épaisseur réelle du disque, car on trouve sous l'appellation 2,5 mm des disques qui ont une épaisseur d'environ 2,8 mm. Pour éviter toute mauvaise surprise, on peut réaliser un essai sur une chute de bois et contrôler avec le talon de la lame, les côtes du logement de lame obtenu.

Retour en haut de page

Percer le collet du manche

Cette opération paraît sans difficulté, mais elle nécessite une grande attention. En effet la bague d'assemblage risque de bouger ou de tourner pendant le perçage. Si c'est nécessaire, c'est à dire en cas de retrait du manche, il faut envisager de coller la bague à la colle époxy avant de percer le collet. Le perçage ne doit être réalisé que sur une ébauche dont le logement de la lame a été réalisé. La bague doit être positionnée correctement par rapport au logement de la lame.
Avant d'amorcer le perçage, il faut bien aligner les deux trous de la bague dans l'axe du foret pour obtenir un résultat optimal.
Le diamètre de perçage est de 2,0 mm pour les N°2 à 5 - 2,8 mm pour les N°6 à 9 et 3,0 mm pour le N°10.
Un petit détail pratique : Il faut éviter d'utiliser la même bague d'assemblage pour percer une série d'ébauches. En effet les perçages successifs agrandiraient le trou pour le pivot sur la bague et causeraient un jeu excessif à l'usage, sur le couteau assemblé.

Retour en haut de page

Vous avez un autre problème ?

La liste ci-dessus n'est pas exhaustive, elle évoluera en fonction des demandes. Si vous rencontrez un problème précis dans la réalisation d'un Opinel custom, vous pouvez me contacter. Si je n'ai pas de solution, quelqu'un saura certainement vous aider.

Retour en haut de page